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L’histoire du projet

Le projet ITER (Réacteur Thermonucléaire Expérimental International) est né lors du sommet de Genève de 1985, en pleine Guerre froide, dans une volonté de créer une nouvelle énergie : l’énergie de fusion.

La fusion a pour objectif de faire fusionner plusieurs atomes légers (du deutérium et du tritium, isotopes de l’hydrogène) pour générer une énergie bien supérieure encore à celle produite par la fission (énergie de nos centrales nucléaires actuelles). Outre cette capacité de production gigantesque, cette source d’énergie apporte de nombreux atouts économiques, sécuritaires et écologiques et pourrait répondre aux enjeux de la transition énergétique.

A ce jour, ITER est le projet le plus important et le plus ambitieux au monde dans le domaine de l’énergie.

Les dates clés

L’Union européenne, la Chine, la Suisse, le Japon, les États-Unis, la Corée et la Russie se sont alliés pour rendre ce projet possible.

Depuis 1985, l’idée prend de plus en plus d’importance et de nombreux tests de faisabilité ont été exécutés afin de concrétiser le projet, notamment grâce à plus de 250 réacteurs nucléaires à fusion (TOKAMAK) situés dans les quatre coins du monde.

Plus de 20 ans après la naissance de l’idée, l’année 2008 a marqué un tournant : le début de la fabrication des principaux éléments du TOKAMAK. L’ensemble des pays préparent alors les composants qui sont ensuite reçus et assemblés en France, à l’emplacement du projet situé dans les bouches du Rhône.

Après cela, les étapes de construction se sont enchaînées plus rapidement. En effet, la construction de l’installation ITER et de ses bâtiments auxiliaires a débuté dès 2010.

En 2014, les équipes débutent la construction du bâtiment réacteur, puis la partie transport et livraison sur site des différents éléments pour les prochaines étapes.

Désormais, l’ensemble de l’équipe entame l’axe le plus critique du chantier : l’assemblage du TOKAMAK, qui va prendre entre 5 et 10 ans.

La dernière année de construction, prévue en décembre 2025, sera dédiée aux tests ainsi qu’à la mise en exploitation afin de présenter le tout premier plasma. Le fonctionnement à pleine puissance est, quant à lui, prévu pour 2035.

Le rôle de GEOFIT

GEOFIT intervient lors de la phase d’assemblage du TOKAMAK. Sur une période de 5 à 10 ans, plus de 15 collaborateurs GEOFIT évoluent sur ce projet massif, et répondent aux différentes missions de chiffrage, d’étude, de simulation, de procédure, de levé de terrain, ou encore de rapport.

Les opportunités pour GEOFIT sont multiples. En effet, le Groupe développe tout d’abord ses activités de métrologie, mais aussi du nucléaire. GEOFIT rayonne ainsi à l’international, le projet regroupant au total 35 pays. L’équipe a alors la chance d’évoluer dans un univers hors du commun aux proportions uniques.

Par exemple, le bâtiment où l’ensemble des constructions sont effectuées mesure 60 mètres de haut, soit l’équivalent d’un immeuble d’environ 20 étages. Les supraconducteurs qui permettent le passage de l’électricité de manière très rapide mesurent au total 100 000 kilomètres et pèsent plus de 350 tonnes.

Le poids du TOKAMAK, quant à lui, sera de 23 000 tonnes. Enfin, la température au centre de la machine sera de 150 millions de degrés, ce qui est dix fois plus chaud que le cœur du soleil.

Interview de Mathieu DUQUENNE, Responsable du projet ITER

« On ne travaille qu’une seule fois dans une vie sur ce type de projet, qui est ni plus ni moins le plus ambitieux au monde. C’est grâce à la dimension de GEOFIT que nous pouvons évoluer et contribuer à des projets si passionnants. Le lien entre la physique et le milieu de la recherche est un aspect vraiment intéressant et le challenge est de taille. Les tâches réalisées ne sont pas triviales, il y a un côté recherche et développement qui nécessite rigueur et attention à chaque instant. Dans ce projet, plus que dans les autres, nous n’avons pas le droit à l’erreur. La moindre donnée erronée peut avoir de très lourdes conséquences sur l’aboutissement du projet. Cela procure alors beaucoup de pression, mais c’est vivifiant et très formateur pour l’ensemble des équipes. Les atouts écologiques de la fusion nucléaire, comme la non émission de CO2 ou encore la non production de déchets radioactifs de haute activité à vie longue, sont également des motivations très importantes pour GEOFIT qui a pour projet d’entreprise de s’inscrire sur le long terme dans le développement durable. »

Le projet ITER

Interview de Guillaume RICHARD, Responsable des équipes terrain du projet ITER

« C’est l’un des plus grands défis scientifiques que nous sommes en train de relever : accéder à la fusion ! Et nous avons la chance d’y participer. Sur le site, nous travaillons principalement sur les TFC (Torroidal Field Coil). Il s’agit des aimants supraconducteurs qui assurent une fonction critique au sein d’ITER : ils sont responsables du confinement du plasma à l’intérieur de la chambre à vide. Selon nos opérations, nous devons avoir un niveau de précision de 0.01mm, 10 fois plus fin que l’épaisseur d’un cheveu ! Ainsi, nous utilisons toute une gamme d’instruments selon nos besoins pour atteindre cette précision, tels que le Laser Tracker AT960, la photogrammétrie, des jauges de contraintes ou encore les scanners laser. Nous avons également plusieurs personnes en back-office de l’agence de Lille pour assurer le traitement des données, l’élaboration des procédures, la préparation des fichiers de mesure, etc. Nous faisons régulièrement appel à des renforts dans les agences de Nantes, Paris, Orange, Toulouse et Lyon lorsque l’activité se densifie sur site, ce qui permet de faire découvrir ce beau projet au plus grand nombre. »