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C’est un fameux trois-mâts 

Dernier grand voilier de France, le Belem a été construit en 1896 à Nantes, année de la première édition des Jeux Olympiques modernes en Grèce. Les prochains se déroulant à Paris en 2024, le fameux navire est d’ores et déjà attendu pour transporter la flamme olympique entre Athènes et Marseille. Classé monument historique en 1984, il s’agit de l’un des plus anciens trois-mâts d’Europe en état de navigation, et le dernier possédant une coque en acier. Cette dernière, d’origine et d’une usure avancée, est au cœur de ce projet de rénovation.

Des travaux historiques

Afin de prolonger les activités en mer du célèbre navire, la Fondation Belem a opté pour le remplacement total du bloc cale de 20 tonnes par un bloc neuf.

Les plans du bateau étant incomplets, il a fallu utiliser un scan 3D intérieur et extérieur afin de modéliser au demi-millimètre près les deux blocs, et ainsi garantir le succès du projet.

Dans un premier temps, nos métrologues nantais ont effectué les mesures de la salle des machines avec un large panel d’appareils de haute précision, de la station totale au scanner statique en passant par le laser tracker.

À partir de ces nouvelles données, nous avons pu faire la rétroconception du bloc intérieur – étude de l’objet pour en déterminer le fonctionnement interne et la méthode de fabrication – et ainsi reproduire le modèle numérique.

Une fois en cale sèche à Saint-Nazaire, les équipes ont pu scanner l’extérieur du bateau et finaliser la rétroconception, laissant place à la création des plans.

Le bloc conçu, nous avons veillé au bon déroulement de l’opération en réalisant les dernières mesures au laser tracker pour garantir que le nouveau bloc se positionne parfaitement à la place de l’ancien.

Ce projet était pour notre équipe un défi technique, tant sur la complexité du sujet que sur les délais accordés. Nous sommes fiers d’avoir contribué à la restauration minutieuse de ce monument historique qui signera son retour en mer fin avril.